L’équipe de la Fondation Olo a rencontré Maggie lors d’une visite au Centre Marie Ève en septembre dernier. Jeune maman de 28 ans, enceinte de 6 mois et qui s’occupe des deux enfants de son conjoint, elle nous a particulièrement touchés par sa détermination et son courage, malgré ses conditions de vie difficiles.
Nous avons eu la chance de passer un moment avec elle où elle nous a confié son quotidien.
« Quand j’ai appris que j’étais enceinte, j’étais vraiment heureuse, mais j’étais aussi épuisée » – Maggie
Fondation Olo : Comment s’est déroulé le début de ta grossesse ?
Maggie : Quand j’ai appris que j’étais enceinte, j’étais vraiment heureuse, mais j’étais aussi épuisée. J’ai passé 2 semaines complètement amorphe, incapable de m’occuper de la maison ou des enfants… J’ai fait ma première prise de sang pour vérifier que tout était correct et les médecins se sont rendu compte que j’étais en grosse carence alimentaire, c’était la cause de mon épuisement. Je n’ai jamais eu un gros appétit, mais avec le stress financier et les enfants de mon conjoint à m’occuper, l’alimentation n’était pas ma priorité. Le personnel du CLSC m’a précisé que si je maigrissais plus, ça pouvait être dangereux pour mon bébé. Ç’a été un électrochoc!
En plus, je suis sans emploi, et nous sommes quatre à vivre avec le salaire de mon chum. Sa plus jeune fille ne pouvait pas aller à la garderie et avait besoin de ma présence au quotidien. C’est certain qu’à 4, plus un bébé à venir, c’était difficile de manger varié et en quantité suffisante. J’allais souvent au Centre Marie Ève pour chercher des jouets, du linge et des couches pour les enfants. Je connaissais bien Ginette, une intervenante du Centre. Quand je lui ai parlé de ma grossesse, elle m’a immédiatement parlé de la Fondation Olo.
« J’avais déjà entendu parler d’Olo, mais pour moi c’était juste des coupons de lait, d’œufs et de jus d’orange. Sauf que c’est plus que ça » – Maggie
F.O : Avais-tu déjà entendu parler de la Fondation Olo avant ?
Maggie : J’avais déjà entendu parler d’Olo, mais pour moi c’était juste des coupons de lait, d’œufs et de jus d’orange. Sauf que c’est plus que ça. D’abord, j’avais besoin d’être soutenue économiquement pour l’épicerie. Ça enlève un poids de se dire qu’on ne manquera pas de lait ou d’œufs… Des pâtes et des patates tous les jours, c’est pas nourrissant, ça peut causer des carences et avoir des répercussions sur la grossesse. À la dernière prise de sang, mes carences ont diminué… Et j’ai engraissé !
F.O : Quand tu dis que la Fondation Olo, c’est plus que des coupons, que veux-tu dire ?
Maggie : Je dirais qu’Olo m’a apporté d’avantage qu’une épicerie plus complète, c’est aussi un vrai support psychologique à travers les intervenantes. Je comprends mieux ce dont mon bébé a besoin et je commence à mettre en place des actions dès maintenant pour que l’arrivée du bébé se passe le plus en douceur possible. Je planifiais déjà mes repas avec les deux petits à la maison, mais j’ai des astuces et des outils supplémentaires pour m’aider. C’est aussi très rassurant de pouvoir se confier sur sa grossesse à des professionnels qui peuvent nous soutenir.
« Quand j’étais petite, il n’y avait pas forcément de moments comme ça où on est tous ensemble, j’ai le goût d’offrir cette chance-là à mes enfants, donner ce que moi je n’ai pas reçu » – Maggie
F.O : Nous aimons bien les histoires de famille autour du repas, en as-tu une à nous partager ?
Maggie : Le brunch du dimanche, c’est une tradition chez nous ! Tout le monde se rassemble dans la cuisine, grands et petits, et on prépare le repas. Mon garçon coupe les patates, la plus jeune mélange… ou tente de mélanger ! C’est des moments joyeux et tout simples.
Mon chum est un vrai cook, il m’a aussi appris plein d’astuces. Quand j’étais petite, il n’y avait pas forcément de moments comme ça où on est tous ensemble, j’ai le goût d’offrir cette chance-là à mes enfants, donner ce que moi je n’ai pas reçu.
Propos recueillis par Émilie Russo et Chloé Verrier
Rédaction : Chloé Verrier