Nos demandes pour les tout-petits

Donner une chance égale aux familles de mettre au monde des bébés en santé et d’acquérir de saines habitudes alimentaires tôt dans la vie. Ces quelques mots résument ce qui fait battre le cœur de la Fondation Olo depuis plus de 30 ans déjà.

La période électorale qui s’annonce est l’occasion pour la Fondation d’inviter les candidates et candidats à prendre de la hauteur, à s’engager en faveur de l’égalité des chances et contre les inégalités. La voie à suivre est limpide et elle est balisée par l’expertise que nous détenons au Québec. Il faut agir tôt, dès la grossesse, agir ensemble en éliminant les silos et agir globalement pour réduire les facteurs de risque et rendre les environnements plus favorables à la santé et à la réussite de tous les enfants.

Fondation Olo : graphique

Agir tôt, au cœur : le suivi Olo

Offert dès la 12e semaine de grossesse, le suivi Olo permet à chaque femme enceinte et famille vivant avec un faible revenu d’être accompagnée :

  • Pour que le bébé naisse en santé
  • Pour que la famille adopte des habitudes alimentaires saines

L’approche Olo convainc et fédère. L’intervention prénatale d’origine prouvée efficace et rentable a évolué vers un suivi durant les 1000 premiers jours de vie, période cruciale pour le développement. En agissant sur la saine alimentation des familles et de leurs tout-petits, en contribuant à réduire les inégalités sociales et en participant positivement au filet social, le suivi Olo apparaît être un acteur clé de la prévention et de l’accompagnement des familles.

Pourtant, il semble souvent tenu pour acquis et demeure en attente d’un financement adéquat.

La demande : 15,3M$ par an pour le suivi Olo dans les CISSS et les CIUSSS

Ce financement, qui suppose un rehaussement de 11,1M$ par rapport au financement actuel de 4,25M$, permettrait un suivi Olo qui soit :

En parallèle, forte de l’appui de tous ses donateurs, la Fondation Olo aspire aussi à compter sur un soutien financier en provenance du gouvernement du Québec de 1,1 M$ par an.

Ces demandes arrivent à un moment où de plus en plus de familles se retrouvent à devoir demander de l’aide. Une projection conservatrice laisse croire qu’11 500 nouvelles femmes enceintes et leur famille seraient admissibles au suivi Olo en 2022-2023. Cette projection témoigne d’une urgence d’agir si on compare ce chiffre à la moyenne actuelle de près de 7000 futures mamans qui débutent un suivi Olo chaque année.

Les besoins sont plus grands mais les problématiques sont aussi plus complexes. En novembre 2021, un coup de sonde mené auprès d’une centaine d’intervenantes Olo partout au Québec – Pandémie et Suivi Olo – a permis de sonner l’alarme sur d’importants facteurs de risque à la hausse (essoufflement parental, problématiques de santé mentale, l’absence de réseau de soutien, insécurité alimentaire) et leurs répercussions sur les saines habitudes alimentaires des familles. En plus de l’insécurité alimentaire, la précarité économique a un impact indéniable sur les conditions de vie des parents (p. ex., conditions d’emploi et de logement), ce qui peut limiter leur disponibilité à offrir un environnement alimentaire positif à leur bébé.

Agir ensemble : dans le réseau et dans le milieu communautaire, en créant des arrimages forts

La Fondation Olo a salué la mise en place de l’« avis de grossesse » provincial – le service « Ma grossesse » – qui répond à une des recommandations de la Commission Laurent et sera crucial pour faire connaitre les services aux femmes et aux familles vulnérables, notamment le suivi Olo. Ceci dit, nous devrons nous assurer que les personnes qui sont référées aux différents services de première ligne auront accès à ceux-ci, dans le réseau de la santé et des services sociaux. Le financement des ressources humaines est un enjeu de la toute première importance. Cela est un premier pas vers l’importance de développer plus de préventif au-delà du curatif et de laisser plus de place aux services sociaux dans notre réseau.

La relance économique destinée à lutter contre la pandémie pourrait s’accompagner d’un plan de relance sociale et environnementale. Cela participera à l’édification d’une société plus résiliente et socialement plus juste. [...] La pandémie de COVID-19 et ses conséquences sont une occasion de reconstruire les services sociaux, d’amorcer une nouvelle vision d’un service public fort qui vient en aide aux citoyens les plus vulnérables même en dehors des périodes de crise.

– Extrait d’Avis préliminaire portant sur les impacts de la pandémie sur les populations vulnérables publié par le Comité consultatif de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, novembre 2021.

De même, le milieu communautaire doit absolument être reconnu et soutenu, à la hauteur de ce qui a été proposé lors de la Commission Laurent. Les organisations de la communauté font partie de notre réponse collective à la santé et au développement des enfants comme en témoigne notre offre de collaboration développée depuis 2018. En agissant de la sorte et en développant les arrimages entre les deux, nous avons la certitude que cela va créer les conditions gagnantes pour une réponse collective à la santé et au développement des enfants.

Agir globalement

Aussi important soit l’accompagnement individuel, il ne doit pas mettre dans l’ombre notre responsabilité collective de créer des environnements favorables à la santé et d’agir sur des déterminants qui ne relèvent pas du choix individuel, mais qui les conditionnent. Le revenu dont dispose la famille, la part qui est grugée par le loyer et par d’autres dépenses non-compressibles, le prix des aliments, le type de commerces situés dans un périmètre acceptable et l’accès aux transports sont autant de facteurs économiques qui viendront affecter les choix alimentaires individuels.

Ainsi, une réponse complète à la situation difficile de certaines familles ne pourra être que systémique.  Il faut agir sur l’ensemble du problème, en commençant par l’accès à des ressources financières permettant de bien vivre plutôt que de survivre. Personne ne choisit de vivre dans une situation de vulnérabilité et comme société, nous ne pouvons accepter que certains soient laissés sur le bord du chemin. 

 

Toutes ces revendications sont posées dans le but d’écrire une autre histoire pour les tout-petits et leurs familles. Aujourd’hui, en tant que société, et au regard des constats amenés plus haut, nous sommes face à un choix : celui de continuer dans le même sens ou celui d’aller encore plus loin vers un Québec plus bienveillant, plus solidaire, plus digne de ses enfants et pour ses enfants. Aujourd’hui, face à cette élection, nous, la Fondation Olo, sommes la porte-parole d’une histoire qui s’est écrite au gré des 30 dernières années, à travers lesquelles, le terme Olo est devenu bien plus qu’un acronyme. C’est un sigle qui rassemble toutes les personnes qui ont en commun de vouloir le meilleur pour les bébés de demain et de pouvoir dire haut et fort « Je m’implique pour des bébés en santé! ».

Parce que le monde de demain ne se construit pas sur les inégalités d’aujourd’hui mais sur les espoirs de celles et ceux qui le vivent, le façonnent et le transforment, c’est une main que nous tendons aux politiques de tout bord, parce que l’urgence se fait de plus en plus présente. Nous le savons, agir tôt, ensemble, globalement, en prévention, est un gage de succès. Alors, que diriez-vous de vous impliquer, vous aussi, pour des bébés en santé, pour un Québec fort et fier de ses tout-petits et de construire ensemble un avenir plus digne, plus équitable et plus bienveillant?

Pour contacter la Fondation Olo

Élise Boyer
Directrice générale
[email protected]