Être un papa dans les 1000 premiers jours de bébé

Lettre ouverte rédigée par :

Élise Boyer – Directrice générale, Fondation Olo
Anthony Touche – Directeur, communications, Fondation Olo
Patrick Lopez – Directeur, pratiques et impact social, Fondation Olo

Si la Fondation Olo a longtemps souligné la fête des Mères, il est temps de souligner à notre manière la fête des Pères. La Fondation Olo a vu le jour il y a 32 ans pour aider les femmes enceintes en situation de vulnérabilité à donner naissance à des bébés en santé. Soucieuse de répondre aux besoins nutritionnels de l’enfant à naître, ses actions se sont naturellement tournées vers les futures mères. Au fil des ans, la vision de la Fondation s’est élargie faisant place à l’objectif d’aider les familles à bien manger, cuisiner et manger en famille. Or, à travers ce prisme de l’adoption de saines habitudes alimentaires tôt dans la vie, nous rêvons surtout d’égalité des chances et du développement du plein potentiel des enfants, peu importe le milieu d’où ils proviennent. L’atteinte de cet idéal n’écarte pas le père, bien au contraire, et invite à Faire équipe dès le départ comme l’énonce si bien le Regroupement pour la Valorisation de la Paternité (RVP).

Aujourd’hui, au Québec, un nombre grandissant d’acteurs font évoluer les normes autour du rôle du père. Le « papa pourvoyeur » a laissé sa place à un papa aux multiples facettes. Tantôt papa aventurier, joueur ou encore cuisinier, en s’impliquant toujours plus dans le développement de leurs enfants, de plus en plus de pères se définissent une nouvelle place : celle d’être au premier plan, tout comme la mère, dans la vie de bébé et présent à part entière dans l’équipe parentale.

Si cette norme évolue, une chose ne change pas : les 1 000 premiers jours de vie sont cette période cruciale dans la vie de l’enfant, celle où la complicité et l’engagement des deux parents sont dès lors souhaités.

L’apport paternel au cours de cette période peut se traduire de 1001 façons et l’aventure de la découverte des aliments offre une multitude de moments de partage qui sont autant d’occasions à saisir. Tout comme il est très facile d’imaginer papa amener bébé jouer au parc les fins de semaine, on aime l’imaginer en cuisine, avec son tablier, faire découvrir à bébé les premières bouchées de tofu ou cuisiner sa recette familiale secrète de « burritos » avec son mini-chef.

Par ces images, ce n’est pas qu’un beau moment en cuisine que l’on crée, c’est une facette du quotidien qui envoie un message fort : développer des habitudes alimentaires, ça se fait en famille, avec maman … comme avec papa!

La place du père n’est plus à prouver, mais elle reste à défendre. C’est ici qu’en tant qu’acteur social, la Fondation Olo a un rôle à jouer. Pouvoir guider les papas, et le faire de manière adéquate est une approche pertinente ayant un impact direct auprès des familles.

Cependant, nous le savons, les familles présentant des facteurs de risque – et le faible revenu en est un – ne doivent pas être laissées derrière. Si pour l’instant, ce sont des papas désireux d’être inclus dans la vie de leur tout-petit qui lèvent la main, à la Fondation Olo, nous souhaitons jouer un rôle pour rejoindre et accompagner TOUS les papas dans la place à prendre auprès de leur tout-petit.

Sur ce chemin vers la coparentalité, nous espérons, humblement, ajouter encore un pas aux actions faites pour les papas, leur bonheur et celui de leur bébé.