Évaluation de 1000 jours pour savourer la vie

L’approche 1000 jours pour savourer la vie vise à aider les familles, spécialement celles vivant sous le seuil de faible revenu, à acquérir de saines habitudes alimentaires, de la grossesse jusqu’à la deuxième année de vie de l’enfant.

Dans l’atteinte de cet objectif, trois comportements alimentaires sont ciblés : bien manger, cuisiner et manger en famille. Ceux-ci permettant de favoriser le développement des enfants sur les plans affectif, physique et moteur, social et moral, cognitif et langagier, tout en diminuant l’impact de l’insécurité alimentaire.

Des outils pour les familles ont également été développés pour soutenir le suivi Olo et favoriser l’acquisition de saines habitudes alimentaires tôt dans la vie.

Le contexte de l’évaluation

Avec 1000 jours pour savourer la vie s’ouvrait un tout nouveau chapitre pour la Fondation Olo. Lancé sous forme de projet (2013-2018), la Fondation a souhaité l’assortir d’une évaluation, comprenant que les résultats viendraient nourrir la réflexion sur l’intégration de ce volet à sa mission. L’évaluation était également une exigence des principaux bailleurs de fonds du projet, Avenir d’enfants et Québec en Forme.

Au terme d’un appel d’intérêt, la Fondation a retenu les services du Centre de recherche et de partage des savoirs InterActions, aujourd’hui lié au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal afin de mener cette évaluation de façon indépendante et impartiale. Fait à noter, l’évaluateur responsable est nutritionniste, épidémiologiste et spécialiste en évaluation des interventions de santé et de services sociaux. L’équipe d’évaluateurs était aussi soutenue par un comité d’évaluation formé de différentes parties prenantes (personnel Olo, représentant d’un membre, Avenir d’enfant, chercheurs universitaires).

Le mandat de l’équipe était de réaliser une évaluation des processus d’implantation de 1000 jours et des effets observables à court terme sur les comportements et les perceptions des clientèles cibles. Il est important de préciser que l’évaluation ne cherchait toutefois pas à isoler les effets de 1000 jours sur la clientèle.

L’évaluation en quelques chiffres et données

Les principaux constats

Constats généraux

  • Des bénéfices intéressants sont observés pour la clientèle. Parmi eux : une plus grande diversité dans l’alimentation, l’ajout plus fréquent de légumes à l’assiette, une plus grande utilisation d’une liste d’épicerie et des repas pris plus souvent en famille.

  • Du côté de l’implantation dans les établissements, l’ampleur du projet a nécessité des modifications d’attitudes et de pratique. On remarque par ailleurs beaucoup de variations du degré d’implantation entre les différents milieux.

  • Plusieurs difficultés et obstacles au déploiement ont été identifiés : la disponibilité limitée de ressources professionnelles affectées à plusieurs dossiers en même temps, la non-priorisation du suivi de la clientèle Olo en période postnatale et la participation parfois mitigée des clientes Olo recrutées.

Sur l’implantation du projet dans les établissements…

  • Les outils éducatifs à remettre aux familles sont vus comme d’importants leviers d’intervention et sont pour la plupart jugés adaptés à la clientèle.

  • Le soutien et l’accompagnement offerts par la Fondation Olo ainsi que la disponibilité des membres de son équipe de gestion ont été appréciés.

  • Les liens informels avec des organismes communautaires et le développement d’initiatives de collaboration dans l’offre des services ont semblé courants. Celles-ci ont été perçues comme bénéfiques pour rejoindre des clientèles plus isolées et réticentes, de publiciser les services du CLSC, d’élargir l’offre de services, d’en assurer la complémentarité et d’améliorer la continuité.

Sur les effets sur les femmes et les enfants (appréciation et habitudes alimentaires) …

  • Les outils éducatifs sont appréciés et servent encore 2 ans après leur remise. Les + appréciés : les livres, pots à lait et assiette pour enfants, ainsi que les ressources en ligne.

  • En comparant les habitudes alimentaires avant et après le suivi, les participantes ont amélioré ces comportements : manger moins souvent entre les repas, + de diversité dans l’alimentation, ajout + fréquent de légumes, préparer + souvent une liste d’épicerie et prendre + souvent le repas en famille.

  • Une gamme variée d’aliments a été servie aux jeunes enfants concernés par l’étude et le bébé était généralement présent à la table durant les repas.