Récit d’un trek au camp de base de l’Everest

Au cours d’une vie, nous avons parfois la chance de vivre des expériences qui nous marqueront à tout jamais. Un trek au camp de base de la plus haute montagne au monde, de même que jusqu’aux lacs les plus élevés sur la planète, fait définitivement partie de ces expériences.

 

En mars 2016, 15 participants ont quitté le Québec pour la ville de Katmandou, au Népal. Parmi ces participants se trouvaient Nicole Lapointe, agente de planification, de programmation et de recherche (APPR) du CISSS des Laurentides, et Mélissa Kucbel-Saumier, directrice, opérations et projets à la Fondation OLO. Si le long périple était le début d’une grande aventure, il représentait aussi l’aboutissement de nombreux mois de travail pour ces deux voyageuses qui avaient non seulement à s’entraîner physiquement, mais également à amasser au moins 5 000 $ chaque pour la Fondation OLO.

Voici quelques impressions de leur aventure.

Dépaysées dès l’arrivée

De la chaleur humide et du bruit incessant des rues de Katmandou, à la fraîcheur et au silence de la montagne, ce voyage au Népal présentait toute une gamme de contrastes.
Mais le plus grand contraste pour les participants était probablement le ralentissement du rythme de vie. Dès les premiers pas sur les chemins sablonneux de la région du Khumbu, les effets de l’altitude et de la culture sherpa se sont fait sentir.

Momos, dal bat, sherpa stew : c’est aussi aux contrastes culinaires qu’il fallait s’habituer, car dans cette région, où poussent surtout du blé, de l’orge et des pommes de terre, les choix sont plus limités. Ceci dit, un dal bat, ce plat traditionnel composé de lentilles, de riz et de légumes au cari, ne goûte pas la même chose d’une auberge à l’autre. C’est la recette familiale qui nous est servie, parfois plus épicée, parfois moins, mais toujours rassasiante.

La grande générosité et force des Népalais

Namaste! Tashi Delek! Ces deux formules de salutation, lancées avec brio et parfois même criées par les enfants qui sourient aux trekkeurs à l’entrée d’un village reflètent bien l’accueil chaleureux que les Népalais réservent aux visiteurs. En népalais ou en sherpa, la langue du peuple du même nom, les trekkeurs se font saluer, remercier, mais surtout encourager lors de leur périple.

Nous avons tissé des liens d’amitié avec les Népalais qui nous accompagnaient. Il y avait avec nous un sirdar (le sherpa dirigeant l’expédition), quatre sherpas, et huit porteurs. Ces hommes, dévoués et pourvus d’une grande sensibilité, se souciaient de notre bien-être. Ils ont répondu à tous nos besoins et à toutes nos questions. Ils se sont assurés que chaque participant bénéficiait des conditions optimales pour atteindre les objectifs du trek, c’est-à-dire le camp de base du mont Everest à 5364 mètres d’altitude; puis les lacs Gokyo, joyaux turquoises les plus élevés au monde, à 4750 mètres.

Les Népalais sont des gens travaillants, surtout en montagne où tout déplacement exige un effort important, parfois surhumain. Certains peuvent transporter des charges plus lourdes que celles qu’un yak peut tolérer. Sur les sentiers qui relient les différents villages visités lors de l’expédition, nous avons croisé plusieurs porteurs le dos courbé sous des charges énormes. Nous avons aussi rencontré des meneurs de yaks ou d’ânes qui font garder le pas aux caravanes d’animaux transportant toute sorte de matériel. Chaque denrée que l’on retrouve dans un lodge, chaque planche qui a servi à le construire, chaque litre de carburant qui sert à préparer les repas a été porté à dos d’homme, de femme ou d’animal, un pas à la fois.

L’effort physique et mental des trekkeurs

Bistare, bistare. Lentement, lentement. Cette directive nous a été répétée régulièrement, tout le long du trek. Car même les gens les plus en forme physiquement peuvent souffrir du manque d’oxygène en haute altitude. De Lukla à 2860 mètres  au camp de base, quelques journées d’acclimatation étaient prévues pour nous permettre d’habituer notre corps au manque d’oxygène. Il est dit qu’au camp de base, le niveau d’oxygène est à 50 % du niveau auquel nous sommes habitués au Québec. Toute une différence. Monter quelques marches et être essoufflé? Normal. Se réveiller en prenant de grandes respirations parce que notre corps s’ajuste au faible niveau d’oxygène? Normal.
En plus de l’acclimatation à l’altitude, il y a également l’ajustement aux longues journées de randonnée. Réveil à 5 h, déjeuner à 6 h, départ vers 7 h, puis une pause pour le dîner et fin de la journée vers 15 h. Les journées ne se ressemblent pas, mais exigent constamment un effort physique et mental de la part des participants pour continuer d’avancer.

Par chance que le paysage est extraordinaire : cela rend les pauses oh combien plus agréables!

La beauté des paysages en montagne

Les paysages entourant les sentiers qui mènent à l’Everest sont tout simplement à couper le souffle. Des chemins nichés au cœur de la chaîne de montage de l’Himalaya nous permettent de côtoyer certaines des plus hautes montagnes au monde : le Lhotse, le Cho Oyu, et bien entendu l’Everest qui à plusieurs moments durant le trek nous fait grâce de son pic arrondi, toujours orné d’une plume de neige. Puis, l’Ama Dablam! Située entre l’Everest et le Lhotse, elle a semblé nous accompagner pendant plusieurs jours. Elle était toujours là, chaque fois qu’on levait les yeux. Sa grandeur réside dans sa beauté qui lui donne la réputation d’être la plus impressionnante au monde.

De Lukla à Gorak Shep, le dernier arrêt avant le camp de base, le paysage change au quotidien. D’une nature verdoyante et généreuse, les participants finissent le trek au sein de paysages presque lunaires. Se retrouver au camp de base de l’Everest, au pied du glacier bleuté du Khumbu, puis au bord des lacs Gokyo d’un turquoise irréprochable, donne l’impression d’être au bout du monde, au milieu d’un décor imprenable et presque irréel!

L’atteinte de l’objectif… ou pas

L’objectif de collecte de fonds fut atteint avec brio : Nicole et Mélissa ont réussi, ensemble et avec l’aide d’une des guides québécoises de l’expédition, Maude Langlois, à amasser 12 501 $ au profit de la Fondation OLO.

Cependant, ce ne sont pas tous les membres du groupe qui se sont rendus au camp de base et aux lacs Gokyo : certains ont préféré gravir le Kala Patar afin d’avoir une vue remarquable de l’Everest (qu’on ne voit pas très bien du camp de base), et d’autres ont été forcés de rebrousser chemin en cours de route, pour cause de mal aigu des montagnes. Mais tous les participants, peu importe où ils se sont rendus, ont vécu une expérience touchante, vivifiante et authentique. Loin de la vie frénétique de notre monde occidental pendant une vingtaine de jours, nous avons parcouru à pied une partie du Népal. Nous étions entourés, non seulement de montagnes majestueuses qui dégagent l’impression d’une immense force tranquille, mais aussi de la remarquable sérénité de ce peuple bouddhiste qui les habite. Chacun en fût inspiré pour poser un autre regard sur sa propre vie. Randonneurs aguerris, trekkeurs d’occasion, marcheurs de passion, tous ceux qui vivent l’expérience d’un trek en haute altitude en reviennent changés.

Merci à nos deux exploratrices « OLO » : Mélissa Kucbel-Saumier et Nicole Lapointe

 

 

Vous aussi, avez envie de relever le défi?

Une nouvelle expédition partira en octobre 2016. Il est encore possible de s’y inscrire (date limite 30 juin). Pour tous les détails concernant ce périple unique, visitez cette page ou écrivez-nous.

 

 

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