Fondation OLO | Chrystian Beauvais
2 juin 2018

Être un homme et accompagner les
familles Olo

Les suivis Olo se déroulent dans tous les CLSC de la province, principalement par des nutritionnistes et des infirmières. Sans surprise, ce sont majoritairement des femmes qui accompagnent les familles pendant la grossesse et les premières années de vie des enfants. Toutefois, quelques hommes sont présents et interviennent auprès des familles.

 

«Les gens sont parfois surpris que ce soit un homme qui fasse le suivi Olo, mais trouve cela agréable par la suite», raconte Chrystian Beauvais, infirmier depuis 30 ans. Depuis deux ans, il accompagne des familles du CLSC de Châteauguay pendant cette période cruciale du développement de l’enfant. Selon lui, la grossesse ne concerne pas seulement la maman. Il perçoit que les conjoints se sentent compris lorsqu’il les implique dans les discussions. Les mères lui rapportent d’ailleurs cette satisfaction :
« Mon mari a tellement apprécié votre visite! »

 

Chrystian affirme qu’il soulève des éléments qui ne seraient peut-être pas abordés de la même façon si l’intervention était réalisée par une femme. Les hommes vivent la paternité différemment et l’infirmier croit que le fait d’être un homme permet aux pères d’être plus à l’aise à en parler avec leur conjointe. « On s’oublie souvent comme couple lors de l’arrivée d’un enfant, donc j’invite les parents à partager comment ils vivent cette transition », précise Chrystian.

Les secrets de Chrystian : l’humour et l’implication des parents!

En abordant différents sujets avec une touche d’humour, Chrystian instaure une ambiance agréable et plus détendue lors des rencontres. Ça permet aux parents de se sentir à l’aise de poser leurs questions et d’écouter ce que leur conjoint ou conjointe vit, et ce, sans jugement. L’humour permet aussi à Chrystian de désamorcer la gêne des parents, dès la première rencontre, s’il s’aperçoit qu’il y a un malaise en lien avec le fait qu’il soit un intervenant masculin. C’est primordial pour établir un bon lien de confiance avec les parents.

 

Le papa n’est pas là pour « garder » son bébé, mais plutôt pour prendre soin de celui-ci ainsi que de la maman.
– Chrystian

 

Au début des rencontres, Chrystian considère également qu’il est essentiel que le papa soit impliqué. Avec son ton humoristique, il se plaît à dire que le congé de paternité n’est pas synonyme de vacances. Le papa n’est pas là pour « garder » son bébé, mais plutôt pour prendre soin de celui-ci ainsi que de la maman. Chrystian veut faire réaliser aux papas qu’ils vivront de beaux moments avec leur enfant et qu’ils seront contents de s’être investis dans cette relation.

 

 


Propos recueillis par Julie Deschamps