Pierre-François Legendre, porte-parole de la Fondation Olo.
Selon Pierre-François Legendre, cuisiner, c’est thérapeutique! Et quand on cuisine pour ses enfants, c’est encore mieux, car on les aide à bien s’alimenter et on leur sert de modèle pour qu’eux aussi développent des habiletés en cuisine, indispensables à une vie saine.
Fondation Olo – Pourquoi aimes-tu cuisiner?
Pierre-François Legendre – Cuisiner me déstresse. Même quand je traverse une période très occupée, de savoir que je cuisine pour mes enfants, pour ma famille, ça me fait un bien immense et me déculpabilise de ne les avoir vus que quelques heures dans la semaine. Quand je suis stressé et que j’ai beaucoup de dossiers dans la tête, une heure dans la cuisine me permet de tout évacuer.
« Mon père, un homme pragmatique, m’a toujours dit, Pierre-François, si tu sais lire, alors tu sais cuisiner! ».
FO – Comment as-tu commencé à cuisiner?
PFL – Lorsque mon garçon était rendu à manger des purées, j’ai senti le besoin de m’impliquer beaucoup dans la cuisine. Plus jeune, j’avais toujours vu mes parents cuisiner, ce qui m’a donné envie de le faire. Ma mère cuisinait devant moi, sans rien m’imposer, et c’est aussi ce que je fais aujourd’hui avec mes enfants.
Quand je suis parti en appartement, je ne savais pas cuisiner grand-chose, même si j’avais une certaine débrouillardise. Mon père, un homme pragmatique, m’a toujours dit, ‘Pierre-François, si tu sais lire, alors tu sais cuisiner!’. Aujourd’hui, je suis comme lui, très précis dans ma façon de procéder : je m’installe, je sors les tasses à mesurer, les cuillères, et je mesure chaque ingrédient. Si la recette demande 150 ml, je n’en mettrai pas 162!
Il faut savoir aussi que les vidéos sur Youtube nous donnent un sérieux coup de main. Si tu ne connais pas les étapes d’une recette, tu peux voir la personne la réaliser dans une vidéo. Le truc, c’est de ne pas avoir peur d’essayer et de faire des erreurs.
FO – Comment impliques-tu tes enfants dans la cuisine?
PFL – J’essaie de ne rien imposer, et plutôt de les inviter à participer s’ils en ont envie. Ce qui est important pour l’instant, c’est qu’ils voient des parents qui cuisinent et de les intéresser à cela.
Avec mon plus vieux, Elliot, c’est plus difficile. Si j’ajoute de l’ail à un plat, par exemple, et qu’il s’approche parce que ça sent bon, j’en profite alors pour lui montrer comment je prépare la gousse d’ail. Mais il faut absolument que ça vienne de lui, alors qu’avec ma fille, Juliane, c’est différent. Si je lui propose de faire des galettes, elle me répond tout de suite : ‘Oh, oui! Je veux casser les œufs!’. Ensuite, je distribue les tâches et c’est super agréable.
FO – Faire goûter de nouveaux aliments aux enfants peut être difficile. Comment amènes-tu les tiens à découvrir les aliments et le plaisir de bien manger?
PFL – Quand c’est le moment de goûter un nouvel aliment, je vais m’approcher d’eux, je vais m’intéresser à ce qu’ils font, tout en apportant un plat de ce que j’ai préparé. Par exemple, si je cuisine une béchamel et que j’ajoute de la muscade, qu’ils n’ont jamais goûtée, je vais alors volontairement aller en manger à côté d’eux, tout en m’intégrant à leur activité. Alors ils deviennent curieux et veulent savoir ce que je mange.
Parfois, je vais verser la nouvelle recette dans un petit verre (un shooter). Alors ils voient la texture, et moi je fais comme si je goûtais de cette façon. C’est certain qu’ils vont me demander un verre pour goûter eux aussi, puis ça devient un jeu. Parfois, Elliot fait la grimace et dit qu’il n’aime pas ça, mais au moins, il l’aura essayé! Il leur arrive aussi de boire toute leur soupe dans de petits verres, c’est plus amusant.
Comme mon fils est plus difficile, je fais de la psychologie inversée. Il dira : ‘Papa je veux goûter!’ et je lui répondrai : ‘Non, c’est à moi!’. Je finirai évidemment par lui faire goûter un peu. En réalité, quand tu es parent, les repas se déroulent tellement mieux si tu lâches prise!
En rafale
Ton rituel autour du repas en famille
Un jour, on a écrit une vingtaine de questions qu’on a mises dans une enveloppe. Lors du repas, chacun a pigé une question à laquelle il devait répondre : ‘Est-ce que quelqu’un t’a fait plaisir aujourd’hui? As-tu fait quelque chose dont tu es moins fier?’. Ces questions ont changé la discussion, alors que le repas était parfois un combat pour faire manger les enfants
Ton meilleur truc en cuisine
L’acquisition d’un congélateur a changé la donne. Quand on voit un produit qu’on achète d’habitude et qu’il est en rabais, on l’achète 3 fois. Une fois pour le cuisiner tout de suite, une fois pour le cuisiner et le congeler, et une autre fois pour le congeler afin de le cuisiner plus tard.
Ta recette Olo préférée
Les mini-galettes à la mélasse
Rédaction : Émilie Russo