Vos repas ressemblent de plus en plus à un duel d’argumentation pour que votre enfant prenne une bouchée? Il vous dit : « Je vais manger la moitié et je vais jouer » ou « Je vais manger plus tard » ou « Je ne vais pas manger parce que ça ne me tente pas » ou « Je veux manger devant maman »… On accepte de négocier? Quoi faire si votre enfant négocie pour manger ou ne pas manger?

 

 

La négociation, c’est non!

Votre tout-petit est normal! Vers 2 ans, il commence à s’affirmer et cherche à avoir un certain contrôle. Ça fait partie de son développement. Mais, la négociation doit être arrêtée rapidement, le plus tôt possible dans la petite enfance. Il doit savoir que c’est vous qui établissez les règles et qu’il doit les respecter.

 

Pour éviter qu’il adopte certains « mauvais plis », n’utilisez pas des phrases comme : « Mange 3 bouchées et tu pourras avoir ton dessert! » ou « Finis ton assiette si tu veux sortir de table ». Si votre enfant négocie un nombre de bouchées pour avoir ce qu’il veut, c’est qu’il a déjà entendu cet argument auparavant!

 

L’enfant doit écouter son corps et manger à sa faim, ce qui veut dire jusqu’à ce que son bedon soit rempli. Au lieu de déterminer un nombre de bouchées, dites-lui plutôt de manger jusqu’à ce qu’il n’ait plus faim.

 

Tentez de verbaliser les raisons pour lesquelles il veut quitter la table rapidement et rappelez-lui les consignes. Par exemple : « Je sais que tu hâtes de jouer, mais c’est le temps de manger maintenant. As-tu encore faim? Le prochain repas (la collation) est dans 2h. Tu ne pourras pas manger entre les repas même si tu as faim. Tu devras attendre la collation. Es-tu sûr que tu n’as plus faim? »

 

 

Quoi faire?

Avec de la constance, votre enfant apprendra à reconnaître et à respecter la routine alimentaire. De ce fait, il ne peut pas choisir lui-même l’heure des repas. Il s’agit de la responsabilité du parent. Négocier pour manger à un autre moment n’est donc pas acceptable.

 

Si vous pensez que votre enfant ait besoin de décider certains aspects pour qu’il soit réceptif à vos règles et limites, vous pourriez, par exemple, lui faire choisir sa place à table (sans toutefois lui permettre de changer d’idée 3-4 autres fois).

 

Vous pourriez aussi l’impliquer dans le choix du menu et l’inviter en cuisine pour la préparation des recettes. Souvent, ils seront plus enclins à savourer leur repas et ne sentiront pas le besoin de négocier!

 

 


Rédaction : Fondation Olo
Révision scientifique : Lyson Gélinas et Julie Strecko, nutritionnistes, Dt.P., M.Sc.

Merci à Stéphanie Deslauriers, psychoéducatrice, pour sa contribution.