Théorie du changement

Les réflexions rigoureuses entreprises dans le cadre de la planification stratégique et de clarté stratégique ont entre autres permis de mettre en mots une théorie de changement s'appuyant sur l’élaboration d’une problématique ciblée (théorie du problème) et sur les activités à réaliser pour y répondre (théorie de la solution).


Ainsi, l’impact et le modèle logique de la Fondation Olo reposent sur la compréhension qu’il existe des inégalités alimentaires constituées de trois grandes barrières à la saine alimentation expliquant pourquoi certaines familles ne sont pas en mesure d’offrir une alimentation optimale à leurs tout-petits :

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  • L’accès à des aliments sains, nutritifs et variés en quantité suffisante
  • Les connaissances en alimentation et les habiletés culinaires
  • La capacité de mobilisation des familles à modifier positivement leurs habitudes alimentaires

L’effet immédiat des inégalités alimentaires est une alimentation sous-optimale définie comme des apports nutritionnels insuffisants ou inadéquats accentués lorsque les habiletés alimentaires des parents sont limitées lors de la période des 1000 premiers jours. 

Les répercussions des inégalités alimentaires sont d’autant plus graves à long terme si elles se vivent dans les 1000 premiers jours de vie. Comme le souligne l’UNICEF, l’activité cérébrale durant cette période est très intense à un point tel que de 50% à 75% de la nourriture ingérée par un nourrisson est utilisée pour fournir de l’énergie au cerveau. Sachant cela, on comprend alors mieux pourquoi une alimentation insuffisante ou de piètre qualité peut occasionner des retards de développement et de croissance.

L’impact est susceptible de toucher à toutes les sphères de développement : physique et motrice, langagière, cognitive, affective et sociale. Les coûts sociaux, tant en frais de services de santé que de décrochage scolaire, peuvent être colossaux en plus de perpétuer le cycle des inégalités sur plusieurs générations.

De surcroit, si l’argument précédent met l’emphase sur l’importance des nutriments dans le développement du cerveau, il ne faut pas perdre de vue que la difficulté à s’alimenter suffisamment et adéquatement est une réalité quotidienne qui génère de l’anxiété et qui est susceptible d’affecter tant la santé mentale que le niveau d’énergie des parents.  

Ainsi, la problématique des inégalités alimentaires peut avoir des conséquences immédiates importantes qui entraînent elles-mêmes d’autres répercussions à moyen ou long terme sur le développement, notamment en lien avec de nombreux indicateurs de santé ainsi qu’avec la réussite scolaire.

 

 


 

Un cycle à briser

 

D’une part, l’analyse des déterminants de la problématique, et donc de chacune des barrières, nous amène directement à nommer l’influence des inégalités sociales (éducation, revenu, etc.). D’autre part, les répercussions de la problématique sur l’enfant que sont une santé plus précaire à long terme et une réussite scolaire compromise sont des facteurs qui le prédisposent à son tour à une faible scolarité et un faible revenu.

 

Cette compréhension nous a amenés à évoquer un cycle qui a le potentiel d’être renversé par une action dans les 1000 premiers jours.

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Tolérer l’insécurité alimentaire et ne pas agir sur les barrières à la saine alimentation dans la période des 1000 premiers jours, c’est laisser libre cours à un cycle intergénérationnel d’inégalités alimentaires et sociales.

- Élise Boyer, directrice générale de la Fondation Olo
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Un plan stratégique cohérent

 

4 champs d’action ont été identifiés afin de permettre d’intervenir sur les inégalités alimentaires et donc sur les saines habitudes alimentaires et le développement optimal des enfants : le volet économique, l’accès aux services, l’éducation alimentaire et les normes sociales.

C’est spécifiquement le travail sur ces facteurs systémiques qui permet de limiter les effets néfastes du cycle des inégalités sociales et alimentaires et éventuellement de briser ce cycle. 

 

Ce qui fait la force de la Fondation et qui lui assure une place importante dans l’écosystème de la périnatalité est justement cette double action autour des causes et des conséquences des inégalités alimentaires.