Chantage pendant les repas : quoi faire?
Le petit mange à peine 4 bouchées? Vous vous dites sûrement « il n’aura pas tous les nutriments nécessaires pour devenir un grand garçon (ou une grande fille) en santé! », « il va avoir faim pendant la nuit! », « il va encore me demander pour manger dans 15 minutes! », « on va encore gaspiller de la nourriture! »... Est-ce que le chantage est une solution? Comment éviter le chantage pour faire manger mon enfant?
Le chantage, c'est non!
Malgré toutes vos craintes (légitimes), la question ne se pose pas. Il ne faut pas utiliser le chantage pour faire manger votre enfant. Il vous faut établir des règles claires dès le départ. Par exemple : chacun mange le même repas, à sa place, sans jouets.
Souvenez-vous, le parent est responsable d’établir l’heure, la durée et la qualité du repas. L’enfant est responsable de la quantité de nourriture qu’il va manger.
Quoi faire?
Il est important de ne pas le forcer à manger! Évitez d’utiliser des phrases comme : « si tu ne manges pas tout le contenu de ton assiette, tu ne pourras pas avoir de dessert ou regarder une émission ». L’enfant pourrait alors se forcer pour finir son plat, même s’il n’a pas assez faim.
Cela pourrait aussi avoir comme conséquence de brouiller ses signaux de faim et de satiété et de développer l’habitude de manger plus qu’il n’en a besoin. Vérifiez plutôt pourquoi il ne veut pas manger (par exemple, il n’a pas faim, il n’aime pas le repas, il est fatigué).
Si cela est possible, tentez de comprendre et résoudre la situation. Laissez votre enfant manger à sa faim, même si cela veut dire de ne rien manger ou de seulement prendre quelques bouchées.
« Le chantage arrive quand la fatigue et le stress s’emparent de nous. Nous voulons acheter la paix. Si, malgré tout, vous faites du chantage ou utilisez des menaces, assurez-vous d’appliquer ce que vous dites. Sinon, vous perdrez le contrôle sur le comportement de l’enfant. Par exemple, si vous dites qu’il n’aura pas le droit de jouer un tel jeu, ne lui permettez pas! Il pourrait alors apprendre que vos menaces ne sont pas réelles. »
- Stéphanie Deslauriers, psychoéducatrice
Rédaction : Fondation Olo
Révision scientifique : Lyson Gélinas et Julie Strecko, nutritionnistes, Dt.P., M.Sc.