Alcool et grossesse : un peu, un tout petit peu ou pas du tout?
Les futures mamans souhaitent le mieux pour leur bébé. Elles se posent déjà 1001 questions, dont plusieurs par rapport à l’alcool : « Puis-je prendre un verre pendant la grossesse? Est-ce que cela peut réellement affecter mon bébé? Dois-je m’inquiéter si j’en ai consommé? »
Voyons-y de plus près!
Pendant la grossesse, est-ce que je peux prendre un verre d’alcool si c’est juste de temps en temps?
Il est préférable d’user de prudence et d’éviter de consommer tout type d’alcool. Les experts canadiens s’entendent pour dire qu’on devrait éviter de consommer de l’alcool durant la grossesse et ce, peu importe, le type, la quantité et la fréquence.
Qu’est-ce qui pourrait arriver si je bois de l’alcool pendant ma grossesse?
Durant la grossesse, la consommation d’alcool augmente les risques de fausse-couche, d’un accouchement prématuré ou encore d’un bébé mort-né.
L’alcool consommé par la mère passe directement dans le sang du bébé par le placenta. Il n’y a malheureusement pas de barrière pour que le bébé soit protégé. Pour cette raison, le développement de divers organes (ex. : cœur, rein, foie, tube digestif) pourrait être affecté.
Le cerveau pourrait aussi être touché. On parle alors du trouble du spectre de l’alcoolisme fœtale, ce qui peut inclure chez le bébé des difficultés motrices, des difficultés de langage, des problèmes d’apprentissage ou de comportement, etc.
Pour obtenir plus de détails, consultez la fiche de l’INSPQ ou l’article du Dispensaire diététique de Montréal.
J’ai bu de l’alcool avant de savoir que j’étais enceinte, est-ce que c’est grave?
Il se peut très bien que vous ayez consommé de l’alcool avant de savoir que vous étiez enceinte. Le fait d’avoir consommé une petite quantité d’alcool (ex. : un verre 1 ou 2 fois par semaine) pose un faible risque pour votre bébé. Alors, ne vous inquiétez pas trop. Si vous avez pris de l’alcool de façon régulière ou une grande quantité en une seule occasion, sachez qu’il n’est jamais trop tard pour arrêter de boire. Discutez-en avec votre médecin.
J’ai un souper de prévu avec des amis, qu’est-ce que je pourrais boire pour remplacer l’alcool?
Voici quelques idées pour ne pas trop vous sentir exclue lors d’une soirée où votre entourage boit de l’alcool :
- Trouvez des options de breuvages sans alcool qui vous plaisent : bière sans alcool, moût de pomme pasteurisé, eau pétillante aromatisée, etc.
- Prenez votre breuvage dans une coupe à vin, ça devient automatiquement plus festif!
- Apportez votre propre breuvage sans alcool, car même si les hôtes sont plein de bonnes intentions, ils n’auront peut-être pas prévu d’options pour vous.
Je ne suis pas sûre d’être capable d’arrêter complètement de boire, qu’est-ce que je peux faire?
Comme tout changement d’habitude, cesser complètement de boire de l’alcool pendant une certaine période n’est pas nécessairement facile. Parlez-en à votre médecin, votre intervenante Olo ou un professionnel de la santé en qui vous avez confiance. Cette personne saura vous guider sans vous juger vers des ressources adaptées à votre situation. Le soutien de votre partenaire et de votre entourage est aussi très aidant. Voici une ressource pour vous aider :
Est-ce que je peux manger un plat cuisiné avec de l’alcool?
Bien que l’alcool s’évapore lors de l’ébullition, certaines précautions sont à prendre. Évitez les plats qui contiennent de l’alcool fort (ex. : sauce au cognac, tiramisu). Évitez également les plats qui n’ont subi aucune cuisson ou une cuisson très rapide (ex. : sauce dans laquelle on ajoute du vin en fin de préparation).
Un plat contenant du vin ou de la bière et qui a mijoté longuement (plus de 2h30) sans couvercle est normalement sécuritaire pour la femme enceinte. Dans le doute, par exemple au restaurant lorsque vous ne connaissez pas le mode de cuisson, mieux vaut choisir un autre plat!
Dans vos recettes, vous pouvez simplement remplacer l’alcool par un autre liquide, par exemple du bouillon de bœuf ou de poulet, du vin ou de la bière sans alcool, du moût de pomme pasteurisé, du jus de fruits.
Rédaction : Andréanne Poutré, nutritionniste, Dt.P.
Révision scientifique : Fondation OLO