Mardi 25 mars 2025
Des engagements concrets pour l’autonomie alimentaire mais modestes pour la prévention
En réaction au budget présenté aujourd'hui, la Fondation Olo salue les investissements en faveur de l’autonomie alimentaire rattachés à la Politique bioalimentaire et invite le gouvernement à s’en inspirer pour mettre en place une véritable Stratégie nationale intégrée de prévention en santé. Ce budget qualifié de défensif face aux menaces tarifaires américaines, passe-t-il à côté de l’occasion d’être également proactif de par des investissements adéquats en prévention ?
D’une part, des investissements sont annoncés pour la Politique bioalimentaire, pour le Programme national d’alimentation scolaire et pour soutenir les banques alimentaires. Ceci survient dans un contexte de récession appréhendée et de crainte d’une flambée du prix des denrées qui appelle à des mesures concrètes pour soutenir les acteurs du secteur bioalimentaire. La Fondation Olo espère que ces gestes ralentiront la progression de l’insécurité alimentaire et atténueront ses conséquences sur les adultes de demain.
D’autre part, il est impératif de questionner les investissements annoncés dans le cadre de la Stratégie nationale intégrée de prévention en santé. Il est impensable qu’un investissement ponctuel – 15 M$ pour un exercice – permette de déployer les actions qui ont le potentiel d’améliorer l’état de santé, de prévenir l’apparition des maladies évitables et de réduire la pression sur les coûts en santé. Ces investissements doivent être suffisants et récurrents. À l’instar de nombreuses organisations qui plaident pour renverser cette tendance, nous demeurons dans l’attente d’annonces subséquentes de financement lié à ces initiatives.
Pour la Fondation Olo, un Québec fort, c’est un Québec qui investit en prévention, qui cible les causes des inégalités et pas seulement leurs conséquences et qui priorise la petite enfance de manière continue. Bien que le budget présente des mesures qui concernent les familles, rares sont celles qui visent la petite enfance, et plus précisément la période clé des 1 000 premiers jours, soit de la grossesse aux deux ans de l’enfant. Membre du Collectif petite enfance, la Fondation Olo rappelle également l’importance de se doter d’indicateurs pour surveiller les investissements pour les tout-petits, notamment en saine alimentation.
À travers un partenaire comme la Fondation Olo, le gouvernement a la possibilité de cibler l’alimentation dans les 1 000 premiers jours et de contribuer en même temps à la santé des enfants, à leur réussite éducative, à la prévention des maladies évitables, à la valorisation de son secteur bioalimentaire et à la réduction des inégalités alimentaires et de santé. La démonstration est faite est dans le mémoire déposé par la Fondation Olo.
Anticipant que les plus grandes victimes de la guerre tarifaire seront les ménages qui peinent déjà à mettre des aliments nutritifs dans leur panier d’épicerie, la Fondation Olo appelle à des actions structurantes pour non seulement atténuer l’insécurité alimentaire mais renverser un cycle d’inégalités alimentaires et sociales.
Pour renseignements ou demandes d’entrevues
Laurence Chiasson
Conseillère en communication
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Mara Hannan-Desjardins
Conseillère
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