Les parents ont souvent très hâte que bébé puisse manger les mêmes aliments que la famille. Tous les aliments ne sont toutefois pas adaptés aux tout-petits. Il faut ainsi porter une attention spéciale aux aliments offerts afin de bien les choisir. Les aliments à risque d’intoxication alimentaire, les aliments à risque d’étouffement et les aliments moins nutritifs sont donc à mettre de côté pour un certain temps.

 

Fondation Olo | Étouffement

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Aliments à risque d’intoxication alimentaire

Le système immunitaire des enfants n’est pas aussi développé que celui des adultes. Certains aliments sont donc plus à risque de provoquer des intoxications alimentaires. Ces aliments sont à éviter pour les enfants de moins de 5 ans.

Évitez...Remplacez par...
Œufs crus ou partiellement cuits
Ex : œuf miroir, vinaigrette césar maison, mayonnaise maison, mousse dessert maison, meringue, pâte à biscuit non cuite
Œufs bien cuits : le jaune d’œuf doit être solide OU œuf pasteurisé pour les recettes qui demande des œufs crus
Viandes et volailles crues ou non pas assez cuitesViandes et volailles cuites jusqu’à une température interne sécuritaire – voir Tableau des températures de cuisson selon l’aliment et la coupe
Poissons et fruits de mer crus ou non suffisamment cuits
Ex. : sushis, saumon fumé
Poissons et fruits de mer cuits
Ex. : huîtres, palourdes et moules cuites jusqu’à ce que la coquille s’ouvre
Germes et pousses cru(e)s
Ex. : fèves germées, luzerne, germes de radis
Germes et pousses bien cuit(e)s
Lait cru ou non pasteuriséLait pasteurisé
Jus de fruits non pasteurisésJus de fruits pasteurisés OU bouillis et refroidis
Miel (à éviter jusqu’à 1 an)À partir d'un an seulement

 

Il est également important de bien laver les légumes et les fruits avec de l’eau. Utilisez une brosse pour les légumes et fruits à peau ferme, comme le melon ou la pomme de terre.

 

 

Aliments avec un risque d’étouffement

Certains aliments sont associés à des risques d’étouffement s’ils ne sont pas mâchés suffisamment. Les tout-petits sont en plein apprentissage et ne sont pas toujours habiles avec les aliments dans leurs bouches. Il est donc important de prendre certaines précautions pour éviter les risques d’étouffement jusqu’à l’âge de 4 ans.

Éviter les

aliments petits, durs et collants
Privilégier les

aliments mous que bébé peut facilement mâchouiller
Aliments petits et ronds (ex. : raisins, saucisses, fromages en bâtonnets de type Ficello)Aliments ronds coupés en 4 ou dans le sens de la longueur
Légumes durs et crus (ex. : carottes, céleri)Légumes mous (ex. : avocat)
Purée de légumes
Légumes cuits pour être tendres
Légumes crus râpés
Légumes en lanière à partir de 2 ans
Fruits frais durs, crus et avec pelure épaisse et pépins ou noyaux (ex. : raisins, pommes, pêches)Fruits mous (ex. : banane)
Fruits durs râpés (ex. : pomme) ou coupés en petits morceaux (ex. : raisins)
Fruits sans pelure, pépins et noyaux (ex. : pommes, pêches, poires)
Purée de fruits
Fruits cuits jusqu'à tendreté
Fruits secs (ex. : raisins, canneberges, dattes, figues, abricots)Fruits secs hachés et réhydratés (en les laissant tremper 1 h dans l’eau) ou dans des aliments cuits (ex. : muffins)
Pain fraisPain grillé
Noix et arachides entières ou en morceauxNoix ou arachides en poudre
Beurres de noix ou d’arachides crémeux et tartinés en fine couche
Viandes et volailles avec osViandes et volailles sans os
Poissons avec arêtesPoissons sans arêtes
Légumineuses rondes ou avec grosses pelures (ex. : pois chiches, haricots)
2 ans et moins
Légumineuses écrasées
2 ans et moins
Aliments présentés sur cure-dentsRetirer les cure-dents
Le maïs soufflé, bonbons durs, jujubes, gomme à mâcherVotre enfant aura amplement le temps d’en faire la découverte plus tard!

 

Il est important que les enfants soient toujours assis et calmes lorsqu’ils mangent pour réduire les risques d’étouffement. Il est aussi important de toujours les surveiller pour éviter qu’ils ne s’étouffent. Ainsi, évitez de leur donner à manger dans la voiture. Idéalement, mangez en leur compagnie!

 

 

Aliments moins nutritifs

Finalement, certains aliments ne sont pas adaptés, car ils ne comblent pas bien les besoins des tout-petits. Il s’agit des aliments ultra-transformés et « allégés ».

 

Aliments ultra-transformés

Les aliments du commerce ultra-transformés sont habituellement très peu nutritifs. Ils contiennent souvent des ingrédients inconnus qui ne se retrouvent pas dans votre garde-manger. Comme des agents de conservation ou des rehausseurs de saveur. Ils referment aussi souvent de grandes quantités de sucre et de sel ajoutés. Ce qui ne permettra pas aux tout-petits de découvrir la vraie saveur des aliments. Cela pourrait aussi faire en sorte que les enfants développent une attirance pour les saveurs prononcées des aliments du commerce et mettent de côté les aliments « nature ».

Bref, ces aliments ne sont pas adaptés pour bébé. Ils devraient être offerts le plus tard possible dans l’alimentation des tout-petits.

 

Aliments « allégés »

Les enfants ont besoin de beaucoup d’énergie pour se développer en santé. Mais ils ont un petit estomac. Les aliments riches en gras permettent de combler les besoins plus facilement. C’est pourquoi il est recommandé d’offrir du lait entier et du yogourt riche en matière grasse (3,25%).

Il est recommandé d’attendre que bébé ait 9 et même 12 mois avant de lui offrir de lait 3,25% de matière grasse. Et c’est jusqu’à 2 ans pour les boissons de soya enrichies. Le lait de vache et les boissons de soya comblent en effet moins bien les besoins des tout-petits que le lait maternel ou que les préparations commerciales pour nourrissons.

Les aliments réduits en matière grasse font tout le contraire. Ils remplissent l’estomac sans fournir la précieuse énergie nécessaire aux tout-petits.

C’est la même chose pour les aliments avec des sucres artificiels. Ils ne comblent pas bien les besoins en énergies des tout-petits. En plus, ils stimulent l’intérêt pour la saveur sucrée. Il est donc préférable de mettre de côté les aliments qui contiennent sucralose (splenda), aspartame et autres sucres artificiels.

 

 


Recherche et rédaction : Mylène Duplessis Brochu, nutritionniste, Dt.P., M.Sc.